Il y a quelques temps de cela, je me suis inscrite au challenge Murakami proposé par Le vagabond des étoiles. Mon premier challenge littéraire. Un évènement.
Un choc aussi.
Mais comment font-elles toutes, et tous, pour lire autant ?!? Plusieurs livres par semaine. Plusieurs intrigues en parallèle. Avec un recul et une appréciation partageable.
Ces bibliophages ne dorment donc jamais ?
Pour les suivre, faut-il disposer d'un gène particulier ou bien suivre une fois l'an un stage intensif en pleine jungle birmane ?
Moi aussi je veux dévorer, me régaler, être subjuguée 3-4 fois par semaine ! Alors, pitié, Lords of the Books, si vous passez par là, soyez pas égoïstes, partagez votre secret.
Bref.
C'est pas tout ça, mais c'est que j'ai un challenge sur le feu moi. Je te pose le contexte tout de suite : je ne vais pas gagner. Le lièvre et la tortue, c'est beau, c'est moral, mais c'est une grosse arnaque. Surtout quand la tortue a déjà plusieurs mois dans la vue. Seul le plaisir me motive (m'enfin, si jamais il reste un exemplaire de 1Q84 (le futur nouveau roman de Murakami) à la fin de ce périple, je peux généreusement l'accueillir...)
Bref number 2.
J'ai débuté cette nouvelle expérience avec La Ballade de l'impossible. Sûrement une question de contexte (ce roman vient d'être adapté au cinéma). Parce que Murakami H., je le côtoie depuis tellement d'années, que j'aurais pu commencer par n'importe lequel de ses romans. Ma dernière 'ballade' devait dater de 4 ans environ. Et c'est de ça dont je veux te parler. Pas du roman, car tu trouveras sur le net une foultitude de critiques et résumés.
De ces retrouvailles un peu étranges.
Ma mémoire me disait qu'il s'agissait de l'histoire d'un homme qui, au sortir de l'adolescence, doit affronter le suicide de sa petite amie. Suicide qu'il va essayer de comprendre tout au long du récit.
Ma mémoire est pourrie.
Les suicides sont bien là, le héros pré-adulte aussi. Mais ce que l'on suit, c'est sa lutte face aux douleurs de la vie, son cheminement vers ses propres solutions, aussi bancales soient elles. Le suicide en question ne survient qu'à la toute fin. Étonnant comme les souvenirs se restructurent, se cristallisent sur un fil du récit en laissant de côté des dizaines de sentiers.
Par ailleurs, j'ai ressenti un sentiment très nouveau. Une envie de refermer le livre dès la première page. Trop de noirceur. Trop de souffrance contemplée. Trop de passivité.
Voilà ce qui m'est venu à l'esprit ce matin-là dans le métro, quand Watanabe et moi nous sommes de nouveau éprouvés. Et puis...
J'ai mis de côté mon impatience chronique et mon identification outrée. Murakami m'a prise par la main. Je l'ai laissé me conduire à travers cette année de vie entre deux âges, avec ses renoncements, ses atermoiements et ses douleurs. Ses très beaux moments aussi.
Pour 2-3 personnes
450 g de petits pois (surgelés, c'est teeeeellement plus pratique)
1 cs de yaourt au soja
1 bonne cc de wasabi
1+1 cc de bonite
Mettre les petits pois encore surgelés dans une casserole et couvrir d'eau juste à niveau. Cuire 3-4 minutes. Retirer du feu et passer au mixeur plongeant.
Ajouter le wasabi et mixer encore. Ne pas hésiter à utiliser son petit doigt pour tester la virulence du mélange ainsi obtenu.
Ajouter la bonite, le yaourt et mixer une dernière fois.
Au moment de servir (version froide ou chaude, les deux sont bien), saupoudrer de quelques copeaux supplémentaires de bonite.
Suivant le temps et l'inspiration, j'ajoute quelques boulettes de riz ou tartines au tartare d'algues. Mais elles sont trop timides, elles ont fui l’objectif.
Un choc aussi.
Mais comment font-elles toutes, et tous, pour lire autant ?!? Plusieurs livres par semaine. Plusieurs intrigues en parallèle. Avec un recul et une appréciation partageable.
Ces bibliophages ne dorment donc jamais ?
Pour les suivre, faut-il disposer d'un gène particulier ou bien suivre une fois l'an un stage intensif en pleine jungle birmane ?
Moi aussi je veux dévorer, me régaler, être subjuguée 3-4 fois par semaine ! Alors, pitié, Lords of the Books, si vous passez par là, soyez pas égoïstes, partagez votre secret.
Bref.
C'est pas tout ça, mais c'est que j'ai un challenge sur le feu moi. Je te pose le contexte tout de suite : je ne vais pas gagner. Le lièvre et la tortue, c'est beau, c'est moral, mais c'est une grosse arnaque. Surtout quand la tortue a déjà plusieurs mois dans la vue. Seul le plaisir me motive (m'enfin, si jamais il reste un exemplaire de 1Q84 (le futur nouveau roman de Murakami) à la fin de ce périple, je peux généreusement l'accueillir...)
Bref number 2.
J'ai débuté cette nouvelle expérience avec La Ballade de l'impossible. Sûrement une question de contexte (ce roman vient d'être adapté au cinéma). Parce que Murakami H., je le côtoie depuis tellement d'années, que j'aurais pu commencer par n'importe lequel de ses romans. Ma dernière 'ballade' devait dater de 4 ans environ. Et c'est de ça dont je veux te parler. Pas du roman, car tu trouveras sur le net une foultitude de critiques et résumés.
De ces retrouvailles un peu étranges.
Ma mémoire me disait qu'il s'agissait de l'histoire d'un homme qui, au sortir de l'adolescence, doit affronter le suicide de sa petite amie. Suicide qu'il va essayer de comprendre tout au long du récit.
Ma mémoire est pourrie.
Les suicides sont bien là, le héros pré-adulte aussi. Mais ce que l'on suit, c'est sa lutte face aux douleurs de la vie, son cheminement vers ses propres solutions, aussi bancales soient elles. Le suicide en question ne survient qu'à la toute fin. Étonnant comme les souvenirs se restructurent, se cristallisent sur un fil du récit en laissant de côté des dizaines de sentiers.
Par ailleurs, j'ai ressenti un sentiment très nouveau. Une envie de refermer le livre dès la première page. Trop de noirceur. Trop de souffrance contemplée. Trop de passivité.
Voilà ce qui m'est venu à l'esprit ce matin-là dans le métro, quand Watanabe et moi nous sommes de nouveau éprouvés. Et puis...
J'ai mis de côté mon impatience chronique et mon identification outrée. Murakami m'a prise par la main. Je l'ai laissé me conduire à travers cette année de vie entre deux âges, avec ses renoncements, ses atermoiements et ses douleurs. Ses très beaux moments aussi.
Comme toujours, partager un moment avec Murakami, c'est aller au-delà des mots. C'est faire travailler tous ses sens. Pas un de ses livres ne fait l'économie de la cuisine et de la musique (tu commences à comprendre pourquoi je l'aime tant, non ? ^^).
Depuis le début de ta lecture assidue, tes oreilles sont donc bercées par une sélection des titres qui ornent cette ballade (des secondes funérailles de Naoko, pour être précise, si tu as lu le livre, tu sais de quoi je parle). Ballade qui n'est impossible qu'en français, Norvegian Wood étant son titre original.
Quant à tes papilles, je leur propose un petit plat franco-japonais (encore !!!).
Velouté Petits pois et Wasabi
Pour 2-3 personnes
450 g de petits pois (surgelés, c'est teeeeellement plus pratique)
1 cs de yaourt au soja
1 bonne cc de wasabi
1+1 cc de bonite
Mettre les petits pois encore surgelés dans une casserole et couvrir d'eau juste à niveau. Cuire 3-4 minutes. Retirer du feu et passer au mixeur plongeant.
Ajouter le wasabi et mixer encore. Ne pas hésiter à utiliser son petit doigt pour tester la virulence du mélange ainsi obtenu.
Ajouter la bonite, le yaourt et mixer une dernière fois.
Au moment de servir (version froide ou chaude, les deux sont bien), saupoudrer de quelques copeaux supplémentaires de bonite.
Suivant le temps et l'inspiration, j'ajoute quelques boulettes de riz ou tartines au tartare d'algues. Mais elles sont trop timides, elles ont fui l’objectif.
Murakami, R. et H. |