Je n'avais pas prévu d'écrire sur toi. Ni aujourd'hui, ni jamais. Parce que tu fais partie de ce que j'ai de plus intime, de plus cher, de plus indicible. Mon blog, c'est moi (on a les Mme Bovary qu'on peut !), mais je ne me livre pas entièrement, seulement de manière très détournée.
Et puis, parler de toi, c'est être irraisonnée, inconsciente, être dans le rêve et non dans la réalité de ma vie actuelle. Alors, le plus souvent je détourne le regard de ta petite figure, je me raccroche à ma raison, à mon égocentrisme d'enfant unique, à mon individualisme farouche. Je joue à celle qui ne sait pas que tu existes alors que nombre de mes amies t'ont déjà rencontré.
Malgré tout mon déni, tu t'accroches. Tu t'acharnes à faire surface au moment où je m'y attends le moins. Quand le pont-levis n'est pas relevé. Et là, shlack ! Tu vises juste, sans hésitation. Une touche de maître, tout à la fois dans le cœur et les entrailles. C'est alors toi qui te détournes, me laissant hébétée, le souffle coupé. Submergée par une peine incompréhensible et d'origine inconnue.
...
Je ne suis alors que vide et ténèbres.
...
Je ne te connais pas et pourtant tu me manques. L'ombre de ton absence me talonne depuis des années. Je ne parviens jamais à te saisir. Ce qui est sans doute mieux dira mon moi rationnel. Mais la raison est toujours une mauvaise consolante.
Je reste donc seule avec mon costume de femme forte.
Je ne t'attends pas pour être, comme de nombreuses femmes (attention, je ne critique pas, je constate, c'est tout). Je suis déjà entière sans rien à prouver quant à la qualité de ma nature.
Mais mon cœur et mon corps te réclament. Toi, l'idéal imparfait, l'amoureux tyrannique.
Pour quelles raisons ? Je ne parviens pas à me l'expliquer. Les lois de l'espèce, la force de la socialisation, l'envie toute bête d'aimer et de transmettre. Ou encore l'incarnation objective d'une rencontre très forte, de deux êtres qui veulent plus.
Je redoute ton arrivée. J'en ai même une peur panique. Pourtant, quel apaisement j'ai pu ressentir les rares fois où j'ai cru que tu t'étais finalement installé. Bien au chaud. Et que nous allions enfin pouvoir faire connaissance.
Hier était une de ces occasions.
Ce matin, la 2nde barrette rose n'est pas apparue...
Petite recette toute douce pour toi, et tes semblables (quel que soit leur "véritable" âge).
Bonhommes aux amandes
Pour une douzaine de bonhommes
200 g de farine
100 g de sucre complet
70 ml de l'ait d'amandes
30 g de purée d'amandes
2 œufs
2 poignées d'amandes hachées
le zeste d'un demi-citron non traité
le zeste d'un demi-citron non traité
1 sachet de poudre à lever
Préchauffer le four à 180°C.
Mélanger le lait, la purée d'amandes et le sucre. Ajouter les amandes, les zestes puis les œufs.
Et enfin la farine et la poudre à lever.
Remplir les moules au 2/3 (attention, les petits bonhommes prennent vite du bide!).
Cuire entre 15 et 20 minutes.
La prochaine fois, je prendrai le temps de les décorer. Je n'ai pas pu aujourd'hui, ils se sont tous jetés comme un seul homme la tête la première dans un bol de chocolat fondu... Comprends pas. ^^