Je serai astronaute ou écrivain (aujourd'hui, je dirais écrivaine, mais à l'époque, je ne savais pas que le masculin était exclusif). Ou serveuse dans un restaurant. Ou plongeuse sous-marine. Passé 10 ans, j'ai aussi voulu devenir chercheuse, du genre blouse-blanche-tubes-à-essais-à-grosses-lunettes. Puis au lycée, j'ai opté pour prof d'Histoire (que Histoire, surtout pas Géo, je reconnais à peine ma gauche de ma droite...). Finalement, prof tout court.
Aujourd'hui, je ne suis rien de tout ça. C'est marrant d'ailleurs comme mes désirs ont perdu en "exotisme" avec l'âge. La raison, les autres, prenant peu à peu le dessus.
Mais attends. Je ne me suis peut-être pas complètement perdue en route.
Que suis-je donc en train de faire là ? Assise dans le train, mon petit carnet orange (bizarrement, je trouvais que rouge c'était un peu trop lourd de signification^^), un Bic à la main...? Je trace des signes réguliers (ouais, là, peut y avoir débat sur la "régularité") sur du papier...Mais...mais, j'écris ! C'est un début de piste.
Le hic, c'est que ça, je le fais depuis des années, pour ne pas dire des décennies (aïe, ça fait mal de se prendre une telle constatation dans les dents). Je ne veux même pas savoir combien de forêts amazoniennes et de tankers d'encre ont succombé sous mes assauts graphiques plus ou moins inspirés. La faute à mon bac + XX.
Il y a pourtant quelque chose de nouveau depuis peu : les mots qui s'échappent sont lus et ne m'appartiennent plus complètement. Ils vivent ailleurs, trouvent un écho, suscitent une réaction. Ils sont aussi libres, n'émanant que de moi et non d'une injonction extérieure ("il ne faut pas mettre deux crocodiles dans le même marigot", vous avez 2 heures... véridique !).
Pour Marie Cardinale, on est écrivain dès lors qu'une seule personne lit nos mots. C'est le regard extérieur qui fait naître l'auteur, qui n'est pas encore tout à fait écrivain mais plus vraiment chroniqueur intime.
Pas de Paul Auster ou d'Amélie Nothomb en vue néanmoins. Mes mots, je les confie au hasard. On est très loin de l'exposition assurée et assumée d'un livre (ça bon, toi lire). Et pourtant. C'est bien ce à quoi je rêvais en me gavant de Baudelaire : donner forme à mes idées, transpirer face au papier, et partager. Ouvrir mon univers aux autres. Créer quelque chose avec et grâce à eux.
La cuisine, c'est un peu pareil. Donner aux autres un peu de soi, en espérant qu'ils y trouveront une petite joie. Avant tout un moyen de communiquer, sans paroles.
Quelques mots quand même, pour expliquer d'où m'est venue l'idée d'aujourd'hui. Essentiellement d'une envie de douceur, de réconfort, de quelque chose de chaleureux et d'accueillant, comme un bon gros fauteuil dans lequel on a plaisir à s'enliser. Moi, ce genre d'envie, ça me fait penser à des scones, bien chauds et moelleux. Au carrot cake aussi (et ouiiiiii, au chocolat, mais ça, tu le sais déjà). Pas très raisonnable de faire des scones ET un carrot cake tout de même. So, les carottes, elles se sont transformées en confiture pour dévergonder les scones.
Scones à la noisette et confiture de carottes
Pour une vingtaine de scones
380 g de farine
125 ml de lait ribot (ou de lait de soja)
1 yaourt au soja
60 g de purée de noisettes
40 g de sucre roux
1/2 cc de poudre à lever
1/2 cc de bicarbonate de soude
Préchauffer le four à 200°C.
Dans un récipient, mélanger à la main la farine, le sucre, la poudre à lever, le bicarbonate et la purée de noisettes. Ajouter le lait et le yaourt et mélanger jusqu'à former une boule.
Réserver 1 heure au frais (mais ce n'est pas indispensable).
Étaler la pâte sur 3-4 cm d'épaisseur. A l'aide d'un emporte-pièce, ou d'un verre, découper des ronds et les disposer sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Dorer avec un jaune d’œuf ou un peu de lait (je n'ai fait ni l'un ni l'autre...oublié).
Cuire 10 minutes.
Pour un pot de confiture
375 g de carottes
165 g de sucre roux
le jus d'1/2 citron
une bonne pincée de 4 épices
1 g d'agar-agar
Laver et éplucher les carottes. Les râper ou les réduire en purée, au choix.
Dans une casserole, mettre les carottes, le sucre et le jus de citron. Porter à ébullition 10 minutes à couvert. Puis poursuivre la cuisson 20 minutes à découvert.
Juste avant la fin, ajouter les 4 épices et l'agar-agar en pluie. Porter à ébullition encore 2-3 minutes.
Remplir immédiatement un pot vide et le retourner pour qu'il stérilise.
En utilisant des carottes râpées, on est plus proche du fruit confit que de la confiote, mais c'est très bon. Et original de farcir son scone avec des spaghetti orange !
Elle avait une sacrée allure quand même Barbie Astronaute ! ^^Quelques mots quand même, pour expliquer d'où m'est venue l'idée d'aujourd'hui. Essentiellement d'une envie de douceur, de réconfort, de quelque chose de chaleureux et d'accueillant, comme un bon gros fauteuil dans lequel on a plaisir à s'enliser. Moi, ce genre d'envie, ça me fait penser à des scones, bien chauds et moelleux. Au carrot cake aussi (et ouiiiiii, au chocolat, mais ça, tu le sais déjà). Pas très raisonnable de faire des scones ET un carrot cake tout de même. So, les carottes, elles se sont transformées en confiture pour dévergonder les scones.
Scones à la noisette et confiture de carottes
Pour une vingtaine de scones
380 g de farine
125 ml de lait ribot (ou de lait de soja)
1 yaourt au soja
60 g de purée de noisettes
40 g de sucre roux
1/2 cc de poudre à lever
1/2 cc de bicarbonate de soude
Préchauffer le four à 200°C.
Dans un récipient, mélanger à la main la farine, le sucre, la poudre à lever, le bicarbonate et la purée de noisettes. Ajouter le lait et le yaourt et mélanger jusqu'à former une boule.
Réserver 1 heure au frais (mais ce n'est pas indispensable).
Étaler la pâte sur 3-4 cm d'épaisseur. A l'aide d'un emporte-pièce, ou d'un verre, découper des ronds et les disposer sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Dorer avec un jaune d’œuf ou un peu de lait (je n'ai fait ni l'un ni l'autre...oublié).
Cuire 10 minutes.
Pour un pot de confiture
375 g de carottes
165 g de sucre roux
le jus d'1/2 citron
une bonne pincée de 4 épices
1 g d'agar-agar
Laver et éplucher les carottes. Les râper ou les réduire en purée, au choix.
Dans une casserole, mettre les carottes, le sucre et le jus de citron. Porter à ébullition 10 minutes à couvert. Puis poursuivre la cuisson 20 minutes à découvert.
Juste avant la fin, ajouter les 4 épices et l'agar-agar en pluie. Porter à ébullition encore 2-3 minutes.
Remplir immédiatement un pot vide et le retourner pour qu'il stérilise.
En utilisant des carottes râpées, on est plus proche du fruit confit que de la confiote, mais c'est très bon. Et original de farcir son scone avec des spaghetti orange !