"Words are very unnecessary, they can only do haaaaaaaaarm...".
Puis. Soudain. L'inspiration revint.
(pour saisir toute l'incongruité de la scène, tu dois imaginer une Tombouctou chantante, dansante et lavante accompagnant le fond musical radiophonique... tu comprendras bien vite pourquoi. Allez, soit pas radin, fait un petit effort pour une fois).
On peut dire qu'elle choisit son moment pour faire son entrée. Même sans mes lunettes de taupe, je ne peux pas la rater. La mousse de dentifrice s'écoulant de ma bouche et la brosse à dents vibrant tel le plus ardent des vibros dans ma main n'y pourront rien.
Elle vient.
Inspiration is coming, comme il est de bon ton de dire désormais dans les milieux autorisés.
"Attends, attends, si tu m'aimes, t'en va pas".
Dans la précipitation, je manque de m'étouffer. Succomber à une attaque de Sensodyne spécial caries, quoi de plus hype ?
J'arrête le vibrato infernal, recrache l'écume assainissante, snobe la serviette et me précipite sur un cahier.
Non, LE cahier. Celui qui attend, la feuille vierge et immaculée à l'air, depuis des semaines. La pauvre (je parle de la feuille), a sûrement eu le temps de se rabougrir et de découvrir la vie ailleurs.
Hop, le stylo vache me saute dans les mains. Oui, "vache". Imagine la chose si tu le peux (oh là, je te mets beaucoup à contribution aujourd'hui, vas-tu résister ?) : Tombouctou nourrit le si végétal p'tit sushi à l'aide d'un stylo ventant les mérites d'une grande marque de steaks sous-vide.
Tu vois le topo !
Privilégiant toujours l'angle dissimulant le logo sacrilège, je me plais à croire qu'il s'agit plutôt d'un dalmatien.
Finalement, quel que soit l'animal dévoué, me voici prête à dégainer.
Il me reste cependant à grimper jusqu'à mon nid. Les choses s'emballent alors... Le fil tendu de l'inspiration montre des signes de faiblesse. Et...
Cracccccc....
Qu'est-ce ? Quelque chose vient de tomber... Ma mezzanine qui s'écroule ?
Noooon, ne bouge pas, reste ici !!!!
"I'm tired of waiting you".
La voilà qui me répond en anglais maintenant !!!
Mais c'est qu'elle se barre pour de bon. Quel toupet !
Tu sais, "I can't stand losing you" moi.
De dépit, j'ai mis du Comté bio 6 mois d'affinage dans ma tarte au potimarron.
Tarte au potimarron
Pour un moule de 23 cm de diamètre
Garniture
350 g de purée de potimarron
60 g de potimarron cru rapé
20 cl de crème de soja
quelques dés de Comté (sans cet ajout, la tarte est totalement végétale)
Pâte
120 g de farine blanche
60 g de farine de châtaigne
4 cs d'huile neutre
4 cs d'eau
Préchauffer le four à 180°C.
Commencer par laver et trier un bon morceau de potimarron. Il n'est pas nécessaire de le peler. Le cuire à la vapeur ou à l'étouffée 15-20 minutes. Le réduire en purée et saler si nécessaire.
Pendant la cuisson du potimarron, préparer la pâte. Dans un saladier, mélanger les farines, une pincée de sel et l'huile. Ajouter peu à peu l'eau jusqu'à ce que la pâte forme une boule.
Etaler et foncer un moule à tarte préalablement graissé ou recouvert de papier sulfurisé.
Dans un autre saladier, mélanger la purée de potimarron, la chair crue, la crème et bien remuer.
Verser l'appareil dans le moule et disposer quelques morceaux de fromage (ou pas).
Cuire pendant 45 minutes.
Cette tarte est excellente quelle que soit sa température.
Cette tarte est excellente quelle que soit sa température.
Cette playlist est du grand n'importe quoi, certes. Mais un grand n'importe quoi qui se tient. Sauras-tu retrouver les liens ? :D
Au passage... spécial cacedédi à Boucles d'Or. ;)
tarte, potimarron, cuisine végane, farine de châtaigne