Oublie-moi !

22:50



Je n'en peux plus, tu es décidément toujours là.
Mais laisse-moi tranquille à la fin !!! 
Tu es parti, tu as choisi...pourquoi est-ce que tu t'incrustes comme ça. 
Partout. 
Tout le temps. 
Dans la rue, dans le métro, dans mes pensées, dans mes rêves. Jusqu'au travail. Là encore, au détour d'un couloir, en relevant la tête sur un nouveau collègue, je te vois. Tu es là. A me narguer. Avec ton sourire en coin. Tes dents légèrement mal alignées. Ton teint si particulier. Même ta voix chaude me suit.

Je n'en peux plus.

Même lovée dans les bras accueillants et parfaits du Rat tu parviens à t'inviter dans ma tête.
Je pensais pourtant bien t'avoir éradiqué, exterminé, noyé dans les tréfonds de mon passé à coups de litres de larmes. Mais c'est qu'il sait nager le bougre !!!

Alors, dis-moi, toi l'amie, c'est quand qu'on est guérie ??? Est-ce qu'il y a un bon indicateur, un signe clair et net de la rémission définitive ? Parce que je pensais bien que la plaie était refermée, mais il semblerait que la cicatrisation soit plus qu'imparfaite.

Exposé des symptômes :
- Le voir partout moins de 5 fois par jour : +1
- Tiquer dès que j'entends son prénom, alors que ce n'est jamais de lui qu'il est question : -1
- Croire fermement que je vais le croiser en passant dans son quartier : -1
- Ne pas avoir de pincement au cœur en refaisant un chemin apprécié ensemble : +1
- Le maudire sur 15 générations dès que sa petite personne fait inopinément irruption dans la discussion, mais dire à mes copines "même pas mal". Avec le sourire, siouplé : -10
- Cherche une bonne excuse pour le contacter..."et mince, je ferais quoi s'il se pointait vraiment ? Euh...non, finalement, vais pas lui écrire, je serais bien emm*rdée s'il se montrait" : +10 (yeah!!)
- Admettre paisiblement (heum...) que la guérison ne sera jamais totale : +1
- Se dire que je ne retrouverai jamais un regard pareil : -1

Ah ben zut, score nul... c'est grave docteur?
Quel est ton diagnostic ?

Bon, pendant que tu réfléchis, on va grignoter un bout quand même. Et, parce que finalement y'a pas grand chose qui me déstabilise complètement (même un coup de poignard dans le ventre...enfin, pas trop longtemps), je te propose une recette "frigo vide et minutes comptées".


Petites boulettes tout légume



Pour une dizaine de boulettes

1 grosse carotte
1 gros panais
2 cs de farine de kamut
1 cs de farine de blé
1 cc de bicarbonate de soude
1 œuf
1 pincée de sel
huile végétale
sucre roux

Sauce d'accompagnement
du yaourt (de soja, grec, du fromage blanc...)
de la moutarde au miel et au vinaigre balsamique (de tonton P. en l'occurrence)

Peler, laver et râper les légumes. Dans un saladier, mélanger avec les farines, le bicarbonate, le sel. Puis l'oeuf. Et bien mélanger à la main.
Faire chauffer un bon fond d'huile dans un faitout. Prélever une cs de légumes et former une petite boule. Faire cuire à feu moyen en dorant toutes les faces.
Quand les boulettes sont bien dorées, les retirer de l'huile et les déposer sur une feuille de papier absorbant. 
Saupoudrer légèrement de sucre roux.

Mélanger 4 cs de yaourt et 1 cc de moutarde et servir avec les légumes.




Un bon moyen de donner une seconde vie à des légumes bien tristes depuis le temps qu'ils attendaient leur tour. Tu vas peut-être finir par te demander ce qu'il se passe avec mon frigo, tant je fais souvent référence au vide qui y règne. Je ne me suis pas lancée dans une phase de jeûne effréné, seul le temps me manque, pas l’appétit.


You Might Also Like

17 commentaires

  1. La cuisine c'est un bon remède, je crois. Quoique les livres m'aient mieux aidée à une époque puisqu'ils me permettaient d'affronter le moment d'aller au lit. On pense trop avant de dormir, mieux vaut tomber de sommeil. Tout ça pour se réveiller avec l'image de son visage, rahhh on ne s'en sort pas ! :(
    Je suis encore en train de plancher sur ce sujet, vois-tu... j'espère que tu auras des lectrices plus expertes en conseils.
    En attendant, tes boulettes végétariennes m'ont donné très faim. Je viens de sacrifier un avocat pour me calmer (il l'avait bien mérité).

    RépondreSupprimer
  2. Avec la boulette, on peut tout faire passer me dit souvent mon mini-muffin en mal de boulettes (certainement). Et pour le reste, pas sure de pouvoir cicatriser de tout... avec le temps ça fait des collines au lieu de faire des montagnes russes, les plaies ne sont plus béantes mais les cicatrices restent; ça fait partie de nous je pense...

    RépondreSupprimer
  3. Miam, tu m'invites quand à diner.... Merci pour ta présence BTW.

    RépondreSupprimer
  4. te mentir non, te dire... que ça part pas, un petit peu, et puis un peu mieux et encore un peu mieux... C'est con de s'arrêter à ça mais voilà c'est le temps qui adoucit, pas les moeurs, juste les cris du coeur qui font mal qui nous enchaînent...
    Rien n'est clair et tout s'embrouille encore encore encore, mais il arrive un moment où l'on plonge doucement, cela s'estompe comme un coup de blush sur la joue.
    tu te retournes et cela s'éloigne.
    mais tout cela est bien beau à dire quand ça fait encore mal, quand ça résonne encore...

    RépondreSupprimer
  5. Moi je serai très positive : il y a un jour où subitement on réalise qu'on n'en a vraiment mais plus rien à fBIIIIPtre. Ca peut prendre un jour, un mois, un an, une décénie, mais finalement ça arrive et là on rigole bien de nous même! ;-)
    En tout cas, jolie recette facilement végétalisable en plus, chouette!

    RépondreSupprimer
  6. Il y a un jour où finalement on se dit: "tiens, ça fait un bout de temps que je n'ai pas pensé à lui" Et les rares fois où on y pense, cela ne nous fait plus rien. Ses souvenirs coulent sur nous sans s'accrocher. On a fait le deuil. On a tourné la page. Définitivement.
    Je te raconte ça parce que c'est le cas pour moi, depuis quelques mois. Et on ne se pose pas la question de comment on réagirait si on le voyait car c'est admettre qu'on espère secrètement le revoir.

    RépondreSupprimer
  7. Je ne connais pas ton histoire, alors, je ne voudrais pas dire de bêtises. Mais je te conseille un livre, que j'avais trouvé fantastique, sur le thème de la rupture. Voici l'article que j'en avais écrit à l'époque : http://deambulations.hautetfort.com/archive/2007/04/25/phillipe-besson-se-resoudre-aux-adieux.html

    J'en profite pour te dire que j'ai découvert ton blog grâce à la Culinothèque et que je trouve tes photos et tes recettes très sympathiques !

    Bon courage pour tout :)

    RépondreSupprimer
  8. euh !! même avec un frigo plein, je crois que je ne pourrais pas le faire ; il me manque le panais, la farine de kamut et le bicarbonate

    ;-)

    A bientôt

    RépondreSupprimer
  9. Sympa cette petite recette!
    Je suis comme Mamzel Pigut, ça prend un certain temps, on ne sais pas trop, mais les epreuves de la vie nous font grandir. Tu verras, tu découvriras pleins de choses, il faut laisser le temps!

    RépondreSupprimer
  10. magnifique recette.. et ce petit yaourt à la moutarde on dirait un vrai cappuccino crémeux! Tu peux nous compter parmi tes lecteurs! Bon weekend, Giorgia & Cyril

    RépondreSupprimer
  11. Avec le temps tout passe... et avec des merveilles gourmandes comme tu fais, je pense que ca passera mm encore plus vite!
    Elle fait rever ta sauce cappuccino... mmhh..

    RépondreSupprimer
  12. BiÔna : la cuisine, les livres, la musique, le boulot... tout est bon pour penser à autre chose. Et se rendre compte qu'on a plein d'autres choses à découvrir.
    Moi, pour endormir mon cerveau le soir, c'est musique, Muse surtout.

    Rose : tu as raison, on n'oublie pas, on adoucit. Finalement j'aime bien mes cicatrices.

    Maxine : mais c'est quand tu veux, avec grand plaisir ! :)

    Lune : le temps fait effectivement passer pas mal de choses. ça fait aussi du bien de se rendre compte que, malgré la douleur initiale, on est toujours là, bien droite, plus solide et moins seule qu'avant.

    Mlle Pigut : ouèèè, je sais, j'ai hésité un bon moment entre cet oeuf et un mélange graines de lin-tofu. Mais il arrivait en fin de vie. Du vrai végétal arrive dans pas longtemps. :)

    ennA : je crois que je n'en suis pas si loin. Puisque j'ai pu écrire, mettre (un peu) d'humour et de distance entre lui et moi. Je me dis que la fin est proche. ^^

    Nelly : merci pour ce conseil, j'aime beaucoup suivre les pas littéraires des autres.

    Polka : aloooors... tu as des patates, de la farine toute bête et de la levure, non ?? Voilà, tu es sauvé ! ^^

    Gen : c'est vrai que la patience n'est pas mon fort. Et l'âge n'arrange rien à cette affaire...

    Giorgia & Cyril : merci pour votre gentil petit mot. Bienvenus par ici. ça tombe bien, j'ai découvert votre blog il n'y a pas longtemps, et je l'adore. :)

    Bwak : faut juste que je m'habitue à avoir un fantôme de plus dans ma vie.
    Pour la sauce, c'est marrant, je n'avais pas vu le côté cappuccino!

    RépondreSupprimer
  13. Je découvre ton blog ce jour avec une belle recette et un beau texte, meme si il n'est aps des plus drole, mais on a tous connus ce genre de moments. Donc bon courage a toi et surtout continue la cuisine, elle est toujorus fidele au poste !;-)

    RépondreSupprimer
  14. Ces petites boulettes doivent en tout cas bien réchauffer les cœurs ! Quant aux souvenirs douloureux, essayons de nous tourner vers ce qui va arriver, ou consacrons-nous à ce qui est à chaque seconde. Le passé doit servir à une chose, rendre plus fort pour continuer la route, longue et belle... Le passé n'est certainement pas là pour empêcher de poursuivre l'aventure ! Bonne soirée et belle continuation.

    RépondreSupprimer
  15. Comme Antoine, je découvre ton blog... avec ce texte... qui m'a fait sourire. Pour moi... il a fallu qu'un autre homme entre dans ma vie (brièvement certes), pour que j'aille mieux... pour que je réalise.
    Par contre... cuisiner... j'ai abandonné depuis que je suis seule !

    RépondreSupprimer
  16. Antoine : belle découverte aussi que celle de ton blog. Marier cuisine et jazz, c'est une excellente idée. Même s'il n'y en a pas souvent par ici, c'est un style que j'aime beaucoup.

    Ika : il faut bien reconnaître que quelques fois, le passé est un peu gluant. Mais quelle satisfaction quand on parvient enfin à redémarrer !Ou tout simplement à retrouver le goût de la cuisine, d'écrire pour les autres... de petites choses qui font tellement de bien au quotidien.

    Ally : (attention, réaction quasi en live...)Ahhhhhhhh, y'a Célibataire et fabuleuse qui m'a laissé un commentaire !!!!!!!!!
    Voilà. Sinon, bienvenue par ici. ^^

    RépondreSupprimer
  17. J'adore l'idée , ça a l'air succulent!! Merci , bises

    RépondreSupprimer

Subscribe