J'ai plusieurs questions en tête, des interrogations sur les graines et le persil, sur le tofu et la carotte.
La première nécessite une confession que je ressens comme honteuse. J'aimerais détourner ton attention et la balancer l'air de rien entre deux considérations sur les burgers VG. Je dois pourtant affronter ma gêne si je souhaite réellement obtenir une réponse.
Quelques fois, des envies de viande saignante me prennent, l'odeur du poulet grillé affole mes cellules odorifères, des ribambelles de tartines de rillettes bien grasses me flottent devant les yeux.
Quelques fois, des envies de viande saignante me prennent, l'odeur du poulet grillé affole mes cellules odorifères, des ribambelles de tartines de rillettes bien grasses me flottent devant les yeux.
C'est grave docteur ???
Ma deuxième question se rapporte à la sociabilité du specimen VG en terrain omni. Comment tu fais, toi, quand tu veux te joindre à des repas collectifs ? Pour lesquels tu ne maîtrises pas le choix du lieu évidemment. Mes ami-e-s, collègues et connaissances pensent généralement à bien valider avec moi que, oui, il serait plus agréable qu'au moins un plat soit végétarien dans le resto qui aura le bénéfice d'accueillir notre si agréable société. C'est gentil, non ?
Il s'avère cependant que pour une immense majorité des gens, végétarien est synonyme de "poulet", "crevettes", "saumon" ou autre animal suffisamment différent d'un boeuf pour qu'on le confonde pas trop.
Ne t'énerve pas tout de suite, amie lectrice (ce terme n'exclut pas les hommes, j'ai juste décidé qu'aujourd'hui, le féminin l'emporte), j'ai une part de responsabilité dans cette mauvaise compréhension du terme car je finis bien vite par dire : "ne te casse pas la tête, je m'arrangerai".
Ce qui signifie que, soit je tenterai de faire appel à la bienveillance du serveur pour qu'il élimine les lardons de ma salade, soit je privilégierai l'option salade verte+dessert. Soit je ferai comme quand j'étais petite et qu'il y avait des fruits confits dans mon dessert : j'avalerai tout rond.
Donc oui, c'est vrai, je n'insiste jamais sur la difficulté que c'est de se retrouver devant une carte ou seuls la salade de fruits et le café gourmand rentrent dans mes choix alimentaires. Je n'ai pas envie de déranger.
Je profite néanmoins de cet espace perso pour te rappeler une chose, cher omni attentif : le poulet et le saumon, c'est pas VG.
Même pas un tout petit peu.
Même en fermant les yeux et en se concentrant très fort.
Avant de finir dans une assiette, le jambon de poulet, ce mutant de l'industrie agro-alimentaire "de pointe", était une bestiole à deux pattes (même que ça s'appelle des ergots), avec des plumes et des yeux, grattant la terre dans l'espoir d'y dégoter un vers de terre (enfin, si la dite bestiole a eu la "chance" d'être élevée sur le sol et d'apercevoir le début de la tronche d'un bout d'herbe). Quant au saumon ou autre cousin aquatique, c'est un poisson. Alors certes, un poisson, c'est con, mais c'est pas une raison suffisante pour le bouffer. Sinon, où irions-nous ?
Longue digression pour te demander donc comment tu t'y prends pour gérer la sortie au steakhouse.
Troisième et dernière interrogation : la police VG n'existe pas pour de vrai, dis ? On ne sera pas foudroyé sur place si jamais on ne peut échapper au plat carné ?
Et si jamais elle est bien réelle, se laissera-t-elle amadouer par ma dernière recette chocolatée ?
Carrés érable et chocolat
Pour 20 carrés
150 g de purée d'amandes complète
130 g de farine T65
130 g de flocons d'avoine
100 ml de sirop d'érable (150 si tu préfères une version plus sucrée)
100 ml de lait de soja
70 g de chocolat noir
1 cc de bicarbonate de soude
1 pincée de sel
Préchauffer le four à 180°C
Dans le bol d'un robot mixeur déposer la purée d'amandes et le sucre. Laisser tourner le robot 2-3 minutes.
Ajouter la farine, les flocons, le sel et le bicarbonate et mixer doucement tout en versant le lait.
Quand la pâte est bien homogène, incorporer le chocolat grossièrement coupé en pépites.
Étaler l'appareil sur une plaque de cuisson préalablement recouverte de papier sulfurisé (ou dans un moule rectangulaire suffisamment grand).
Cuire une vingtaine de minutes.
Laisser refroidir avant de découper en carrés.