Ce fut difficile, déchirant même, mais j'ai fini par dire au revoir aux vaches et à la cuisine campagnarde aussi grande que ma surface viable parisienne. Pour autant, ne va pas croire que j'ai le moral dans les chaussettes et que je traine ma déprime post-estivale dans les couloirs du métro. Que nenni ! La rentrée, ça peut aussi être chouette. Et comme j'en ai un peu assez de ne lire que des récits bluesy, j'ose ici crier haut et fort "youpi, c'est la rentrée !".
Et oui, autant j'ai étouffé un petit gloups tremblotant au moment de quitter mon havre de paix et de silence aveyronnais (le vrai silence, rien, juste le bruit des muscles qui se détendent enfin), autant j'ai esquissé un petit sourire quand j'ai reconnu la première station de métro annonçant l'entrée dans mon quartier. Puis j'ai salué mon chez moi d'un "ha, ça fait du bien!". Bah oui, c'est petit (c'est pas vraiment à moi non plus, ça peut limiter l'enthousiasme), j'ai l'impression de cohabiter avec ma voisine du dessus, je dois faire avec une cuisine de liliputien, mais il m'avait manqué ce petit cocon.
Dans la série "rhâââ, tu m'as manqué!", il ne faut pas oublier la salle de sport...et encore plus mon prof de step^^. Mais non, pas pour ce que tu crois, ce que tu as l'esprit tordu quand même (...quoique...). Même éreintée, en manque flagrant de sommeil, l'esprit torturé par les clients sadiques (aïe, pas bien de dire ça, vite je dégaine mon mantra "le client est mon ami, le client est mon ami..."), il arrive à me faire me remuer et à bien m'amuser pendant une heure. Gloire lui soit rendue !
Enfin, à la rentrée, on peut déjà fantasmer sur ses prochaines vacances. Et sur toutes les choses, nouvelles ou pas mais forcément enthousiasmantes, que l'année nous prépare.
...
Noooon, j'ai pas avalé un Bisounours. Mais les problèmes sauront bien me tomber dessus quand ils l'auront décidé. Pas la peine de se morfondre en les attendant.
Comme premier plat pour ce retour, je te propose de continuer un peu à voyager avec un risotto à l'indienne. Cuisiné un jour où j'avais tout bêtement des envies de Biryani de légumes. Mais pas tous les ingrédients. Alors, avec du riz, de l'aubergine et quelques épices, j'ai quand même dépaysé mes papilles.
Risotto à l'indienne
Pour 3-4 personnes
200 g de riz rond
400 g de chair d'aubergines
10 cl de vin blanc
1/2 oignon
1/2 gousse d'ail
2 cs d'huile d'olive
1 bouillon cube de légumes + 75 cl d'eau chaude
2 poignées de raisins secs
2 cs de yaourt de soja
2 cs de curry
1+1 cs de curcuma
une dizaine de graines de cardamome écrasées
1,5 cc de cumin
1 cc de graines de coriandre écrasées
1 pincée de gingembre
1 pincée de sel
Laver et peler une ou deux aubergines. Les couper en tranche et les cuire à la vapeur. Réduire la chair en purée et ajouter les épices
Émincer l'oignon. Dans une poêle, faire chauffer l'huile, puis dorer l'oignon. Sur feu vif, ajouter le riz et remuer jusqu'à ce qu'il devienne translucide (2 minutes environ). Mouiller avec le vin blanc et baisser le feu. Ajouter progressivement le bouillon, louche après louche.
Quand il ne reste plus qu'une louche de bouillon, ajouter la purée d'aubergines, puis le bouillon, l'ail et enfin les raisins secs. Terminer la cuisson.
Hors du feu, ajouter le yaourt et laisser le risotto reposer 2 minutes à couvert avant de servir.
Pour la déco (et le goût), saupoudrer avec un peu de curcuma.
Ne sachant pas trop quoi choisir comme vin, j'ai suivi le conseil d'un des cavistes de mon quartier. Qui était particulièrement avisé : Saumur, Julien Fouet, 2009. Il se marie très bien avec les épices de ce plat et est très agréable à boire (avec modération...tu connais la suite).